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Voir la version complète : Le calvaire du condamné à mort Joseph Wood



edenmartine
03/08/2014, 11h49
Le calvaire du condamné à mort Joseph Wood détaillé par ses avocats


http://s2.lemde.fr/image/2014/04/30/534x267/4409829_3_bea1_le-point-sur-la-peine-de-mort-aux-etats-unis_1908104e9b8b5ad4b8f94102f09f1a3d.png
Le point sur la peine de mort aux Etats-Unis. | Le Monde


Le condamné à mort Joseph Wood, exécuté le 23 juillet en Arizona et dont l'agonie a duré près de deux heures, a reçu quinze fois les doses mortelles prescrites de deux produits. Ses (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ses/) avocats, notamment Dale Baich, ont témoigné samedi 2 août de son calvaire dans un communiqué :


« Le protocole d'exécution en Arizona stipule
que le prisonnier doit être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) exécuté en recevant
50 milligrammes d'hydromorphone et de midazolam.
Mais le rapport d'exécution rendu public vendredi soir
par le Département pénitentiaire d'Arizona (ADC)
montre que ce protocole expérimental n'a pas fonctionné
comme il aurait dû. Au lieu derecevoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/recevoir) une dose comme
le requiert le protocole, l'ADC a injecté 15 doses séparées
de cette combinaison de médicaments, ce qui a prolongé
l'exécution et en a fait la plus longue de l'histoire récente. »


M. Baich a également appelé à l'ouverture d'une enquête (http://www.lemonde.fr/enquetes/) indépendante, menée par une autorité non gouvernementale.


LA DEMANDE D'UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE
http://s1.lemde.fr/image/2014/07/24/534x267/4461837_3_d08e_joseph-wood-execute-le-23-juillet_219af528d4a740970e29caf291aba3b9.jpgJoseph Wood, exécuté le 23 juillet. | Reuters/HANDOUT

L'exécution de Joseph Wood, 55 ans, condamné pour le double meurtre de son ancienne petite amie et du père de celle-ci en 1989, avait duré 117 minutes, au lieu d'une dizaine de minutes habituellement. Le condamné a « haleté », « grogné »,« suffoqué et cherché sa respiration pendant environ une heure et 40 minutes », avait rapporté Dale Baich à l'issue de l'exécution.


Le directeur de l'ADC Charles Ryan, qui a lui-même supervisé cette exécution controversée, s'est dit favorable à une telle enquête dans le New York Times,samedi. Selon lui, l'accumulation de doses d'anesthésiant était destinée à s'assurer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/assurer) que « le détenu restait profondément sédaté durant le processus et ne souffrait pas ».


UNE POLÉMIQUE SUR LES INJECTIONS LÉTALES
Le docteur Joel Zivot, un médecin anesthésiste interrogé par le journal, perplexe, a de son côté expliqué qu'une fois que le corps avait reçu une dose suffisante d'anesthésiant, « peu importe que vous (http://www.lemonde.fr/vous/) donniez à la personne 500 doses supplémentaires ou 5 millions de doses supplémentaires, cela n'aura pas plus d'effet », a-t-il souligné.


L'agonie sans précédent de Joseph Wood avait relancé aux Etats-Unis la violente polémique sur l'injection létale comme méthode d'exécution. Fin avril, c'est en Oklahoma qu'un prisonnier avait succombé dans d'apparentes souffrances 43 minutes après l'injection d'un cocktail de trois produits.